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29 mai 2015

Les sleepers: quatrième partie

Mercedes 400E / E420 "W124"

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En septembre 1992, l'impressionnante 500E, première berline "Mittelklasse" (milieu de gamme) à recevoir un moteur V8 (le 5.0L 32 soupapes 326cv du SL 500), et dont la conception et l'assemblage ont été menés conjointement avec Porsche, se voit épaulée par un V8 plus petit, réservé aux marchés allemands et nord-américain: il s'agit de la 400E. Comme son nom ne l'indique pas, cette version reçoit un bloc de 4.2L développant 286cv. En 1993, lors du deuxième restylage (le premier étant intervenu en Octobre 1989), la désignation change. La lettre du modèle est désormais nommée en premier, et la 400E devient alors E 420 (tout comme la 500E devient la E500). Le moteur gagne un catalyseur et perd quelques chevaux dans l'opération, comme souvent à l'époque, mais de façon peu significative puisque la puissance s'établit à 279cv. Bref, largement de quoi assurer des performances dignes de son rang à cette berline. Contrairement à la 500, la 400//420 ne dispose pas d'ailes élargies. Ce qui la rend tout à fait confondable avec des versions plus anodines, comme une vénérable 250D... La difficulté est simplement d'en trouver une, car elle n'était pas commercialisée sur notre marché. 

Performances:
- Vitesse maxi: 250km/h
- 400m DA: 15.3s
- 1000m DA: 27.9s
- 80 à 120km/h mini: 4.2s

 

Audi 100 S4

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Dernière génération à porter le patronyme de "100" (le nom "A6" apparaîtra en 1994 avec une nouvelle face avant et un léger remodelage des feux), cette Audi lancée en 1990 a reçu l'année suivante, le renfort d'une version à tendance sportive, baptisée S4. Dotée du 5 cylindres qui a fait la réputation des modèles sportifs de la marque aux anneaux depuis la Ur Quattro des années 1980 et bien sûr de la transmission Quattro, cette 100 S4 cache de belles performances derrière une apparence discrète. Elle reprend le 2.2L 20 soupapes turbocompressé de la S2, qui développe 230cv et qui s'associe à une boîte mécanique à 5 ou 6 rapports. L'élégant break "Avant" était également disponible dans cette version. Par ailleurs, sur le millésime 1994 (le dernier avant l'arrivée de l'A6), un V8 4.2L de 280cv était également disponible. Sur la S6 "C4", ces deux moteurs étaient repris, sauf que le V8 gagna 15cv dans l'opération pour arriver à 295. Une version "S6 Plus" apparue en 1996 porta même la puissance du V8 4.2L à 326cv. De parfaits engins pour tromper son monde, avec la sérénité "tous temps" offerte par les quatre roues motrices. 

Performances (2.2 20V Turbo)
- Vitesse maxi: 244km/h 
- 400m DA: 15s 
- 1000m DA: 27.5s
- 80 à 120km/h mini: 4.5s

 

Citroën ZX Volcane 1.9i 

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La ZX, excellente voiture au demeurant, n'a jamais réussi à convaincre les Citroënistes. En cause, son esthétique fade et impersonnelle. La ZX n'est ni laide ni belle, elle est anonyme. Aussitôt vue, aussitôt oubliée. Cependant, cette apparence anodine cache quelques versions intéressantes pour les amateurs de sleepers. Parmi elles, la Volcane, finition à tendance dynamique de la gamme, qui abritait entre 1991 et 1993, le 1.9L 130cv de la 205 GTI. Ne pesant qu'à peine plus d'une tonne, la ZX dotée de ce moteur et de remarquables qualités de comportement (notamment grâce à son essieu arrière autodirectionnel, gage d'une belle agilité), peut surprendre le quidam qui ne verra en elle qu'une besogneuse 1.9D amenant des retraités faire leurs courses. D'autant que sur le plan esthétique, la Volcane ne se distingue pas par une exubérance hors norme.

Tout juste un liseré rouge faisant le tour de la voiture et des jantes alliage permettent de la distinguer d'une autre version. Les performances ne sont certes pas renversantes, mais elles permettent déjà de prendre du plaisir au volant et de surprendre bien des voitures actuelles, surtout si la route décrit des virages. Enfin, cette version étant complètement dans l'ombre de la 16V 167cv, produite sur un an seulement et donc seule ZX à être un peu recherchée, elle peut se trouver pour quelques centaines d'euros. La version 130cv non catalysée est à privilégier. En 1992, le "XU9" tombe à 122cv et perd surtout beaucoup de verve dans l'opération. Un 2.0i 123cv a pris le relais en 1993. Il se montre un peu plus performant et surtout plus "coupleux" que le 1.9 catalysé mais la meilleure option reste le 1.9 non catalysé. 

Performances:
- Vitesse maxi: 200km/h
- 400m DA: 16.9s
- 1000m DA: 31s
- 80 à 120km/h mini: 6.1s

 

Lancia Kappa 2.0 16V Turbo / 20V Turbo / V6 3.0 24v

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Succédant à la Thema à la fin de l'année 1994, la Kappa est censée incarner un saut qualitatif important. Certes, les mauvaises langues diront qu'après la Thema, ce n'était pas particulièrement difficile. Bien qu'elle ne se situait pas au même niveau que les rivales allemandes sur ce point, et qu'elle manquait quelque peu de personnalité pour une Lancia, cette grande berline disposait de beaucoup de qualités: bonne habitabilité, excellent confort, équipement riche même sur la finition de base, comportement routier de très bon aloi... et moteurs très attachants.  De 1995 à 1997, la Kappa utilisait pour ses motorisations haut de gamme le 2.0 16 soupapes "Lampredi" Turbo de 205cv, déjà vu sur la Thema (et la Delta HF Integrale, le Coupé Fiat T16...) ainsi que le V6 3.0 24V Alfa Romeo, repris de la 164 V6 "Super", dans une définiton légèrement moins puissante (204cv contre 211). A la conduite, il résultait de tout cela une ambiance très "Lancia": se déplacer dans le confort, avec de bonnes performances, une ambiance particulière, un tantinet baroque, et pas dans la voiture de Monsieur Tout-le-monde. C'était l'époque où Lancia était une vraie marque, pas une entreprise en état de mort clinique, qui rebadge des Chrysler. 

En 1998, un restylage a eu lieu et le quatre cylindres suralimenté fut remplacé par l'excellent cinq cylindres turbo déjà vu, également, sous le capot du coupé Fiat. Ce bloc musical et onctueux développe 220cv et se montre plus linéaire, plus souple et en définitive plus agréable dans la Kappa, considérant qu'il s'agit d'une grande berline, vouée à être conduite en souplesse. En outre, ce moteur se montre plus performant et moins lourd sur le train avant que le V6 3.0, qui nécessite d'aller chercher la puissance un peu plus dans les tours (ceci étant, compte tenu du timbre du V6 Busso, cela n'a rien d'une punition !). Cela dépend des goûts de chacun, mais à mes yeux, le 2.0 20V Turbo représente le meilleur choix de la gamme. Quoi qu'il en soit, avec ces trois motorisations, chacun trouvera son bonheur car il n'y a clairement pas de mauvais choix. D'autant que cette voiture, en pleine période "noire" (ni demandée en collection, ni prisée en occasion) se touche aux prix d'une Twingo de 1997... avec les vitres électriques et la direction assistée tout de même ! Comment dit-on "il n'y a pas photo" en italien ?

Performances (2.0 20V Turbo):
- Vitesse maxi: 243km/h
- 0 à 100km/h: 7.3s
- 1000m DA: 28.6s
- 80 à 120km/h mini: 4.9s 

 

Peugeot 406 Berline / Break V6 ST Pack Sport

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Il s'agit précisément de la voiture que je visais en 2009, lors de l'achat de ma 406 2.2L 16V ST Pack Sport. Mon bonus était hélas bien maigre à cette époque et un devis d'assurance m'a rapidement dissuadé et réorienté sur le 2.2L, en finition ST Pack Sport évidemment: ma préférée de la gamme 406. Je ne regrette en rien ce choix, comme mon compte-rendu détaillé a pu en attester, mais la V6 ST Pack Sport représente pour moi la meilleure 406 berline/break produite. La présence du V6 3.0L 24 soupapes 210cv dans cette voiture donne, à mon sens, une définition d'école de ce qu'est un sleeper. Absolument rien ne la distingue d'une HDI, à part le petit monogramme V6 sous le répétiteur latéral de clignotant, qui peut aisément s'enlever pour encore plus brouiller les pistes et surprendre un colleur de pare-chocs en Ibiza TDI FR jaune canari.

Le châssis de la 406, d'une grande qualité, se rit des 210cv tant il aurait pu en supporter plus, le poids somme toute raisonnable (1400kg), le moteur très souple, agréablement musical et bien secondé par une boîte cinq rapports judicieusement étagée font de cette voiture une référence pour le plaisir de conduite. Simplement, on peut reprocher à cette voiture un moteur manquant un tantinet de caractère et maîtrisant moins bien ses consommations qu'un 6 en ligne BMW (même si le résultat est loin d'être catastrophique: comptez 10L aux 100 en moyenne tous parcours confondus). Avec la musicalité d'un V6 Busso, l'allonge d'un 6 en ligne bavarois, la finition d'une Audi, on tutoie ma vision de la voiture "tout en un" parfaite. De plus, elle était disponible en deux carrosseries, suivant ce que l'on préfère: berline classique et intemporelle ou break vaste et élégant. Dire que ce type de configuration n'a pas de descendance dans la gamme Peugeot actuelle (soupir)... Mon conseil ? Si vous aimez les Peugeot "à conduire" et qu'un bel exemplaire suivi vous tombe sous les yeux, foncez... on ne sait jamais. Après tout, dans les années 80, certains amateurs "autorisés" se pinçaient le nez en parlant des 204 Cabriolet. La suite, nous la connaissons. 

Performances: 
- Vitesse maxi: 235km/h
- 400m DA: 15.5s
- 1000m DA: 28.3s
- 80 à 120km/h mini: 5.2s

Anthony Desruelles

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Commentaires
A
Merci Flo ! Je prends autant de plaisir à les rédiger qu'à les faire partager !
Répondre
F
Très bon article et bravo pour ce cinquantième !
Répondre
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