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9 novembre 2016

Autodrome Italian Meeting 2016 : nous étions gais comme des italiens…*

 

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Par un heureux hasard du calendrier, nous avons eu la chance, au cours du mois d’octobre, de pouvoir bénéficier d’un programme fort séduisant pour les passionnés que nous sommes, puisque le programme en question comprenait trois manifestations automobiles d’importance : à la suite du Mondial de l’Auto, sur lequel nous avons publié notre ressenti dernièrement, nous avons enchaîné le lendemain, le samedi 8 octobre, avec un rendez-vous pour nous inédit, et qui ne sera de toute évidence pas le dernier. Il s’agit de l’Italian Autodrome Meeting, qui se tenait pour la quatrième fois au sein d’un endroit mythique, véritable haut lieu de l’histoire du sport automobile français, et qui sert encore de base de mesures pour la globalité des essais presse : l’Autodrome de Linas-Montlhéry.

Cette piste renommée sert d’écrin, pour la journée, à une exposition de véhicules et, cela va de soi, à des sessions de roulage d’automobiles réparties selon deux catégories : « Classiche » pour les autos d’origine et datant d’avant 1982, et « Veloce » pour les sportives de tous âges et les véhicules n’étant plus d’origine.  Les deux-roues avaient également leurs sessions par le biais du plateau « Ciclomotore & Motos » qui permettait aux Ducati, MV Agusta et autres Guzzi de se dégourdir les roues en alternance avec les voitures.

Nous arrivons sur les lieux en milieu de matinée, aux environs de 10h30. Après nous être identifiés comme blogueurs accrédités auprès d’une dame postée dans une guérite près de l’entrée, nous nous dirigeons selon ses indications vers le tunnel d’entrée du site, dénommé « passage Jean Rédélé » pour évoquer immédiatement l’esprit du sport automobile qui habite les lieux. Nous nous garons au milieu d’un vaste parking qui se révèle d’emblée annonciateur d’une bonne journée : des Ferrari 458 Italia, une jaune et une rouge, uniquement séparées par une Alfa Romeo 4C rouge constituent notre horizon une fois la voiture de Nicolas stationnée. D’ailleurs, arriver sur cette manifestation à bord d’une Mercedes nous fait constater quelque chose de significatif. Nous sommes frappés par la présence de nombreux véhicules de nationalité italienne, parmi les gens venus en simples visiteurs. Il est bien évident que ce constat ne vaut pas pour les exposants et les participants aux sessions circuit… dans ces deux cas de figure, venir avec une voiture italienne répondant à certains critères est forcément un prérequis. Le parking comptait donc des véhicules comme des Alfa Romeo Giulietta actuelles, 147, 156, 159, de même que des Fiat ou Abarth 500 et leurs multiples déclinaisons, et même une rarissime Lancia Thesis dans une version bicolore commémorant le centenaire de Lancia en 2006. Il était donc question, globalement, d’un visitorat acquis à la cause italienne. Une attitude pleine de sincérité, qui mérite d’être saluée dans une époque où l’industrie transalpine, hors modèles d’exception, ne se porte pas au mieux. 

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Nous nous dirigeons vers le parking d’exposition et nous sommes immédiatement séduits par la diversité du plateau de véhicules présents : de la Fiat 500 originelle à la Ferrari 599 GTB Fiorano en passant par une nuée d’Alfa Romeo Giulia GT Bertone, mais également des Giulietta Sprint, Alfetta GTV, Duetto, GTV et Spider « 916 », 147 GTA, mais aussi des Fiat rares comme un coupé 130 dont la patine lui confère un charme certain, des Lancia Thema (dont une déjà mythique 8.32), Beta Montecarlo, Fulvia, Maserati 3200 GT, Autobianchi A112… à un moment, nous voyons une colonne de Lancia Delta HF Integrale rentrer d’une session pour le moins engagée sur piste et regagner leurs places dans la zone qui leur était dévolue : un moment rare et chargé d’émotion. En dépit du temps gris induisant une lumière source de beaucoup de complications pour les photos, la journée s’annonçait sous les meilleurs auspices.  

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Au fur et à mesure, nous continuons notre promenade parmi les véhicules exposés, en essayant de nous adapter aux mauvaises conditions de lumière, notamment en nous focalisant sur des vues de détails des autos, pour lesquelles les carrosseries ne faisaient pas office de miroirs, contrairement aux tentatives de photos générales. En fin de matinée, alléchés par le concert de mécaniques qui était donné à quelques mètres de là, nous décidons de nous rapprocher du balcon surplombant les paddocks du circuit pour assister aux passages des voitures en session, et à la constitution des grilles de départ des prochaines sessions. En même temps que nous alternons entre photos et vidéos, nous échangeons sur l’aspect toujours aussi réjouissant de ce genre de rassemblement, même si à force nous en connaissons bien les rouages, et sur les impressions que nous laissent les voitures en piste. A cet égard, certains constats ne manquent pas de nous étonner : l’engagement dans le pilotage que mettent certains propriétaires d’engins assez anciens, rares et donc cotés (il y avait notamment un noyau dur de Lancia Delta Integrale, visiblement pas là pour la parade), la volubilité sonore de moteurs modernes tels que le V6 3.2 litres Busso des Alfa Romeo 147/156 GTA ou le regretté et méconnu cinq cylindres 2 litres turbo du Coupé Fiat. Des véhicules en apparence d’origine ou peu modifiés, mais qui ont gratifié nos tympans d’une envoûtante mélodie, tour après tour. Nous nous amusions même d’un jeu consistant à deviner quelle voiture se faisait entendre avant de sortir de la courbe donnant sur la ligne droite que nous observions depuis le balcon. 

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Nous nous sommes par la suite dirigés vers une autre partie du parking exposants, dévolu à des autos plus exclusives, principalement d’une marque chère à mon cœur et représentée par un cheval cabré, mais qui comptait également une impressionnante Lamborghini Miura jaune, une Maserati Ghibli de la fin des années 1960, une Alfa Romeo Montréal… Parmi les Ferrari, outre plusieurs exemplaires de la famille 308/328, se trouvaient dans cette zone une superbe 575 M Maranello noire dotée d’une boîte mécanique, témoignage d’une époque de glorieuse mémoire où l’on avait encore le choix entre grille alu et palettes derrière le volant et, non loin d’icelle, une Dino 246 GT stationnée d’une façon propice à faire de belles photos isolées, ce que Nicolas ne manqua pas de faire pendant un bon moment, avec le succès que vous pourrez voir dans d'autres conditions en fin d'article. 

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Si vous nous faites l’amitié de suivre ce récit depuis le début, il ne vous aura pas échappé que nous avons fait mention d’accréditations qui nous attendaient, en entrant sur le site… En avez-vous entendu parler par la suite, de ces accréditations ? Eh bien, pour tout vous dire, nous non plus… erreur que nous avions à cœur de rectifier.

Alors que nous nous rapprochions d’un coin snack/bar pour casser rapidement la croûte et poursuivre notre itinéraire photographique, nous bifurquons vers l’entrée de la piste où nous nous adressons à une très aimable commissaire de piste, en nous identifiant en tant que blogueurs. Le portail s’ouvre et nous sommes invités à la suivre pour émarger, signer une décharge de responsabilité et nous munir de chasubles « Presse » permettant un accès aux paddocks et à la piste… A cet instant, nous sommes en début d’après-midi, le temps est superbe, et nous allons pouvoir faire des photos de la session « Classiche » en préparation, directement depuis le bord de piste… Je crois pouvoir dire sans prendre de risques que nous étions à cet instant des privilégiés, et nous n’avons pas manqué d’en profiter au maximum afin de faire le plein de souvenirs… souvenirs que notre lectorat aura tout loisir de partager. 

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Durant plusieurs dizaines de minutes, nous pouvons ainsi mitrailler à loisir, et en pleine action, une bonne partie des autos que nous admirions, statiquement parlant, peu de temps auparavant. L’œcuménisme du plateau, déjà admirable lorsque les autos étaient exposées et se laissaient langoureusement admirer par leurs admirateurs, devient alors véritablement saisissant. Par exemple, voir passer à quelques mètres de son objectif une Autobianchi A112 première époque, pilotée avec élégance et détermination, sur une piste aussi légendaire, ne peut qu’illuminer à tout jamais la mémoire d’un amateur. Surtout lorsque la citadine aussi rutilante que dévergondée se retrouve talonnée par une Ferrari Testarossa ou par une Alfa 156 GTA Sportwagon… Nous sommes là entre amoureux de l’automobile, de la liberté, de la vitesse, du talent mécanique, du génie esthétique ; loin, si loin de la ségrégation financière à laquelle certains s’adonnent en d’autres lieux. Loin aussi des stipendiés de l’autophobie galopante… 

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Dans un contexte qui se fait toujours plus hostile à l’automobile, où la passion est stigmatisée, ce genre de manifestation est un pur moment de bonheur. Un moment où le sectarisme n’existe pas, et où seule la passion peut rassembler, quelques heures durant, les propriétaires d’une Ferrari Daytona et d’une Fiat Ritmo Abarth. Que les organisateurs et acteurs de ce genre de moment en soient mille fois remerciés !

 


En bonus... 

Voici quelques séquences filmées lors de départs de sessions et de voitures en pleine session "Classiche"... 

 

Des photos en haute résolution sont également disponibles sur cette page Flickr

 

Texte et photos : Anthony Desruelles & Nicolas Fourny

*Ce titre correspond à une demande expresse de mon estimé confrère qui souhaitait profiter d’un photoreportage sur un rassemblement d’automobiles italiennes pour rendre hommage à Nicole Croisille, dont il est un grand admirateur. 

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