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2 novembre 2014

Ferrari: bientôt la fin de l'exclusivité ?

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C'est chose faite, la scission entre Ferrari et le groupe FCA (Fiat Chrysler Automobiles) a été prononcée.  Après la démission de Luca Di Montezemolo, qui présidait aux destinées du cheval cabré depuis 1991, et qui a pour origine un désaccord entre lui et Sergio Marchionne, ce dernier a décidé de placer, à hauteur de 10% de son capital, la prestigieuse marque en bourse, afin de générer du "cash", pour mettre en oeuvre le plan stratégique de 48 Milliards d'euros pour le groupe FCA. Les 90% restants seront redistribués aux actuels actionnaires, la famille Agnelli pour l'essentiel. 

 

Marchionne prend ici une position de pur financier que j'estime risquée, et qui n'est pas sans effrayer les amoureux de Ferrari, dont je fais partie. N'est-il pas risqué de positionner Ferrari comme une "machine à billets" et d'utiliser son aura pour tenter de redonner un second souffle a une industrie automobile italienne sous perfusion ? Entre Fiat qui patine avec une gamme qui tourne essentiellement autour de la 500, déclinée avec plus ou moins de talent, Alfa Romeo qui ne compte que 2 modèles dans sa gamme, (allez, 3 avec la 4C mais peut-on parler de voiture de grande série avec ses quelques centaines d'exemplaires vendus par an ?) et Lancia qui va probablement connaître le même sort que Saab d'ici peu, et j'ai envie de dire tant mieux, je préfère faire mon deuil de cette marque qui a connu des heures glorieuses par le passé, qui a brillé par ses innovations, ses succès en rallye, plutôt que d'assister à ce grotesque scénario consistant à rebadger des Chrysler avec le logo Lancia. Il est clair que le groupe FCA doit repartir sur de nouvelles bases, mais pas aux dépens de Ferrari. 

 

Par ailleurs, l'un des différends principaux entre Montezemolo et Marchionne portait sur la limitation des ventes annuelles. L'ex dirigeant souhaitait que les ventes n'excèdent pas 7000 modèles par an, le nouveau veut, au contraire, accroître ce chiffre, en augmentant du même coup le nombre de modèles dans la gamme. Je reste convaincu que le "luxe de masse" est une notion antinomique. Le futur "Ferrari" aux mains de Marchionne ne m'inspire par confiance: l'exclusivité de la marque sera, je pense, sacrifiée. Prenons l'exemple de Rolls-Royce: la marque ne s'est jamais aussi bien portée qu'actuellement. Or, BMW, son propriétaire, refuse pourtant d'accroître ses volumes de vente pour en préserver l'authenticité. La stratégie a été orientée vers un programme de personnalisation "sur-mesure", qui ne connaît aucune limite, hormis le compte en banque du client. Il s'agit pourtant d'un des constructeurs les plus rentables au monde. A quand un SUV ou un moteur diesel chez Ferrari ? Peut être dans pas longtemps...

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Commentaires
J
Triste mais probable.<br /> <br /> La passion mécanique a déjà bien disparu avec <br /> <br /> des usines à gaz telles que LA Ferrari. Les snobs friqués l'acheteront<br /> <br /> pour la mettre au frais en espérant la revendre plus chère.<br /> <br /> Qu'ils n'oublient pas de la laisser sous charge.<br /> <br /> Que Marchinne vendent des badges pour les coller sur ALFA comme il l'a<br /> <br /> fait sur FIAT. <br /> <br /> Great engineering.<br /> <br /> JPG dipl. Ing EPFZ
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